Dans l’atelier de Lieven Debrabandere, Moerdijk, 2020
In Lieven Debrabandere’s Studio, Moerdijk, 2020
©Paul de Cloet
Depuis 2016, l’artiste Bart Lescrève organise une résidence autour des pratiques de la sculpture sur pierre ouverte à un groupe d’artistes pluridisciplinaires. Ce projet prend place dans l’atelier de l’artiste-sculpteur Lieven Debrabandere, qui partage également son savoir tout au long d’une semaine de travail intensive.
Since 2016, the artist Bart Lescrève has been organizing a residency around stone carving practices open to a group of multidisciplinary artists. This project takes place in the studio of artist-sculptor Lieven Debrabandere, who also shares his knowledge throughout a an intensive week of work.
In Lieven Debrabandere’s Studio, Moerdijk, 2020
©Paul de Cloet
The Moerdijk Sculpture Group
Depuis 2016, l’artiste Bart Lescrève organise une résidence autour des pratiques de la sculpture sur pierre ouverte à un groupe d’artistes pluridisciplinaires. Ce projet prend place dans l’atelier de l’artiste-sculpteur Lieven Debrabandere, qui partage également son savoir tout au long d’une semaine de travail intensive.
Since 2016, the artist Bart Lescrève has been organizing a residency around stone carving practices open to a group of multidisciplinary artists. This project takes place in the studio of artist-sculptor Lieven Debrabandere, who also shares his knowledge throughout a an intensive week of work.
Promo 2020 Kasper De Vos, Liesbeth Henderickx, Marine Penhouët, Lola Dael, Zarah Coussement, Evelyn Vanoverbeke, Mathieu Hendrickx, Bart Lescrève.
Sculpture sur pierre (granite de Bretagne) et pierres semi-précieuses, 25x46cm, 2020
Sculpture on stone (granite from Brittany) and semi-precious stones, 25x46cm, 2020
©Photo: Lescrève(s)
Vues de l’exposition, Boltra, octobre 2020 Boltra, exibition views, october 2020
©Photo: Mélanie Peduzzi
BOLTRA
De Moerdijk à l’atelier, la pierre.
Moerdijk Sculpture Project est une initiative du sculpteur Lieven Debrabandere et de l’artiste Bart Lescrève. Chaque été depuis 5 ans, dix artistes sont invités à prolonger leurs pratiques d’atelier avec le médium de la pierre. Les artistes vivent à Bruxelles, la résidence est l’occasion de se rencontrer au travail. La taille se fait un peu à l’intérieur mais surtout dehors, dans le jardin. Une suie de pierre recouvre les outils de l’atelier. Sous le hangar ouvert au vent, la teinte des objets est d’un gris moyen poudré. C’est le temps de la pause déjeuner, il semble que le temps s’est arrêté, mais ce sentiment est seulement dû à une perception visuelle associant la poudre de pierre à la poussière. Les 11 corps s’activent quotidiennement, se confrontent à sa souplesse et sa dureté, rythmés par les heures de repas, de sommeil, et de convivialité.
Pour la première fois, une exposition rassemble une sélection de pièces produites lors de la résidence. Cette année, Bart Lescrève est le dénominateur commun. Parfois les invités viennent avec une idée précise, parfois non. Alors il y a ce temps où le regard et la discussion sont primordiaux, où l’on se rencontre, se raconte. La discussion se passe par les mots mais aussi en matière-pierre et enclenche l’action.
Avec la pierre, l’oeil est primordial. L’organe visuel décèle les lignes de la pierre, accompagne le mouvement, révèle sa texture, sa couleur. Boltra ou la boule flamande se joue avec une tranche de bois cylindrique. L’origine de ce jeu remonterait au début du XVIIIe siècle. La main devient un outil pour transformer la matière. La main, extension du corps, crée un langage, elle est le moyen de communiquer. Elle est traductrice et donne forme à une pensée, une idée. La piste appelée « bourloir » le plus souvent à l’arrière des cafés et des estaminets. Ces boules ont été tronçonnées dans un arbre. « Elles sont presque des êtres animés. [...] Parfois, tandis que l’esprit travaille, laissées à leur liberté, faiblement elles s’agitent. D’une impulsion elles émeuvent l’air, ou bien font craquer leurs jointures pour former un bloc compact, un vrai rocher d’os. Et il arrive aussi que levés, puis baissés l’un après l’autre avec une agilité de danseurs, selon des cadences inventées, les doigts fassent naître des bouquets de figures. » (Henri Focillon, L’éloge de la main). Les mains prennent le temps de manipuler et retourner le bloc afin de trouver l’équilibre et l’essence de la matière. Chaque pièce a une circonférence, une densité et un poids différents. L’art de jouer au Boltra est de sous-peser avec précision et lancer la boule pour atteindre la cible au bout du terrain incurvé. Les mains forent, frottent, poncent, lustrent le caillou pour révéler son épaisseur, et lui apporter de la perspective. À la surface de la pierre sculptée, les mains laissent parfois des indices.
Boltra
Zine, 50 exemplaires numérotés, Hypnotismezine, 2020
Zine, 50 numbered copies, Hypnotismezine, 2020
Dans l’atelier de Lieven Debrabandere, Moerdijk, 2020
In Lieven Debrabandere’s Studio, Moerdijk, 2020
©Paul de Cloet
Promo 2021 Jules Bouchier-Végis,
Philippe Doutrelepont, Adrijana Gvozdenovic, Marine Penhouët, Lola Pertsowsky, Mathieu Hendrickx, Bart Lescrève
La main, pierre bleue belge taillée, poncée et ciré
The Hand, Belgian blue stone hand cut, sanded and waxed
Love song for a cloud
Marbre noir, granite et pierre bleue. Gravure et sculpture sur pierre. Verre gravé, 59x50cm
Socle par Noir Metal
Black marble, granite and blue stone. Engraving and sculpture on stone. Engraved glass, 59x50cm
Base design by Noir Metal
©Photo: Bart Lescrève